jeudi 11 décembre 2008

Regard photographique





Je fais une expérience sur le terrain. Je suis assise dans une salle de classe où tous les murs et les chaises sont gris pour neutraliser la lumière. Sur le bureau du professeur se trouve un ordinateur Mac dernier cri. La majorité des élèves me sont inconnus. Je suis dans cette classe comme un spectateur qui vient assister à une scène. Aujourd’hui, les étudiants présentent un soundslide, une sorte de diaporama où ils doivent respecter un flot visuel d’images dans une évolution graphique. Ils doivent suivre les indications que leur dicte l’hémisphère droit de leur cerveau, c’est-à-dire, leur créativité. Le cours d’expression visuelle est donné par Paul Lowry, professeur en photographie au Cégep du Vieux Montréal. Les étudiants en photographie sont fin prêts à présenter leur projet. C’est le genre d’exercice auxquels sont souvent soumis ces futurs photographes. Ils sont en plein apprentissage pour se diriger vers une carrière dans l’imagerie. Bien que la photographie soit accessible à tous, maîtriser cet art ne consiste pas seulement dans la seule action d’appuyer sur un déclencheur, loin de là. Quelques lieux de formation possèdent un département de photographie. Voici un survol de ces institutions et de l’avenir que peuvent espérer les jeunes passionnés d’image et de créativité.

Les jeunes qui s’inscrivent dans un programme d’étude en photographie doivent s’intéresser à la création d’images, à la communication visuelle à la prise de vue et au traitement d’image avec le logiciel Photoshop. Il s’agit d’une formation qui allie travail technique et imagination, car sans un bon sens de la créativité, le travail technique ne vaut rien et vice-versa. Au Québec, il existe trois institutions qui offrent un programme technique d’une durée de trois ans. Le
Cégep du Vieux Montréal est le seul cégep francophone qui offre une telle technique dans la grande région métropolitaine. Il n’est par contre pas le seul à fouler le sol montréalais, puisque le Dawson College offre un programme similaire aux étudiants anglophones. L’admission s’y fait de façon un peu plus rigoureuse, les futurs étudiants doivent présenter un portfolio et ceux qui seront sélectionnés doivent passer une entrevue. Le dernier cégep offrant la possibilité d’obtenir un DEC en photographie se situe un peu plus loin sur la carte de la province, le Cégep de Matane. Bien qu’il soit éloigné des autres institutions, il possède le plus grand studio de prise de vue à l’est du Québec. Depuis la rentrée scolaire 2008, les étudiants bénéficient d’un nouveau programme de photographie plus adapté aux changements survenus au cours des dernières années dans le domaine. Avec l’avènement des appareils photo numériques, certains cours de photographie argentique (photographie à pellicule) devenaient désuets et enlevaient du temps d’apprentissage aux nouvelles technologies qui sont maintenant ancrées dans les milieux de travail.

Bien que l’on imagine les photographes déambulant dans les rues, appareil photo en mains, traquant une bonne image pour présenter dans une exposition, il n’existe pas que des photographes artistiques, une foule de secteurs nécessitent des photographes. Les jeunes photographes ne sont pas en reste quant au domaine dans lequel ils aimeraient pratiquer leur métier. Les employeurs peuvent être des journaux, des magazines, des agences de publicité, des laboratoires de traitement numérique ou même des organismes gouvernementaux. Pour devenir photographe, il faut évidemment faire ses preuves, se démarquer du lot, car il s’agit d’un métier instable qui offre des emplois par contrats ou par assignations comme pigiste. Selon La Relance 2006-2007, 93% des diplômés en photographie trouveront un emploi dans leur domaine d’études et auront un salaire moyen de 21 694$. Paul Lowry, professeur d’expression visuelle, a décidé de se tourner vers la voie de l’enseignement pour subvenir à ses besoins et pouvoir continuer de faire de la photographie artistique. Il se dit confiant par rapport à l’avenir de ses étudiants parce qu’il y a une multitude de secteurs où ils peuvent faire application. Il n’en tient qu’à la volonté du photographe.

Le cours se termine. J’ai vu une quinzaine de soundslide, tous bien différents les uns des autres. J’ai pu pénétrer dans l’univers de la photographie et de la créativité. Je sors de la classe inspirée par ces images qui ont défilé sous mes yeux.




3 commentaires:

Jeanne a dit…

Une image vaut mille mots. Bravo pour ton travail! C'est vrai que la photographie peut être une passion ou un métier, ou les deux. je trouve que la photographie ressemble au graphisme par rapport à nous communiquer un message, qu'il soit direct ou indirect. Il y a même le programme à UQAM arts visuels et médiatiques qui laisse la chance au étudiants d'en savoir amplement sur la photographie ou bien la vidéo. Bravo encore !

Hans a dit…

C'est dommage que tu ne évite habilement de parler du collège Marsan qui est un établissement privé reconnu. Ça mène à un AEC en photographie en 16 ou 18 mois et le nombre d'heures académiques dédiés sont les mêmes que dans les 3 autres institutions que tu as nommées.

Jolie vidéo ! J'en aurais redemandé !

Hans a dit…

oups une coquille

... le nombre d'heures académiques dédiés À LA PHOTOGRAPHIE sont les mêmes ...