mardi 16 décembre 2008

Conserver à tout prix...

L'importance de conserver le patrimoine culturel
De Chaplin à Cronemberg… de Molière à Tremblay… d’Homère à Hugo et de l’acropole d’Athènes à la tour du CN… Si ça n’avait pas été de l’importance accordée à la conservation de ces œuvres, pour plusieurs il n’en resterait plus rien aujourd’hui. Certains prônent la nouveauté, d’autres veulent conserver ce qui est plus vieux. C’est un débat des plus actuel. Aujourd’hui, à Montréal, certains se battent pour conserver notre patrimoine architectural religieux, d’autres se battent pour construire autre chose à la place. Le patrimoine est une source d’identité pour le peuple québécois.

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Le patrimoine désignait à l’origine certains biens que le père transmettait à ses enfants, et qui étaient destinés à être transmis de génération en génération. La notion de patrimoine est présente lorsqu’il y a menace de disparition de certains biens. C’est le cas lors d’une succession au sein d’une famille, c’est aussi le cas lors de la succession des générations au sein d’une société
Le patrimoine tel que nous le concevons aujourd’hui est un trésor qui nous sert à se rappeler ce qui a été fait auparavant. C’est le produit d’une histoire qui doit être conservée et protégée afin de pouvoir être transmis aux générations à venir.

Certains diront que la conservation des œuvres et monuments du passé n’est pas qu’une simple question de convenance, mais plutôt une chose essentielle. Ces gens diront que ces œuvres ne nous appartiennent pas, qu’elles appartiennent surtout à ceux qui les ont construites, mais aussi aux générations à venir. Nous n’avons aucun droit sur le choix de conserver ou détruire un bien patrimonial. D’autres prônent plutôt la nouveauté, et donc de détruire certaines choses pour faire place à de nouvelles. C’est certain qu’on ne peut pas tout garder, qu’il faut faire des choix, mais on ne peut pas tout détruire non plus. Il faut sélectionner les éléments patrimoniaux les plus importants pour notre culture, et les entretenir afin de les conserver le plus intacte possible.

Il y a différents types de patrimoines. Le terme patrimoine englobe une grande variété de biens tangibles (peinture, film, architecture, œuvres littéraires, etc.), mais aussi un large éventail de biens non tangibles (langue, coutumes, traditions, etc.). Il y a des organismes et des ministères ayant pour objectif premier de conserver ce patrimoine.

Au Québec, c’est encore plus important qu’ailleurs de conserver notre patrimoine, parce que c’est ce qui a forgé notre identité. Au cours de l’histoire, le peuple québécois a été constamment soumis à une espèce de dualité, qui a amené le peuple québécois à subir une aliénation constante, tout au long de son histoire. C’est-à-dire que tout au long de notre histoire, nous avons été confrontés à des tentatives d’assimilations par les anglais, à des abus de pouvoir de la part de ces patrons anglais, etc. Le peuple québécois s’est battu pour conserver son patrimoine, et c’est ce qui fait qu’aujourd’hui, nous sommes une province un peu à part des autres, nous avons des traditions et valeurs différentes à celles du reste du Canada.

Au niveau architectural, il y a un nouveau concept en vogue à Montréal, c’est celui de réutiliser le squelette des bâtiments, afin de leur donner une nouvelle fonction. Un bon exemple de cela, c’est la réutilisation du bâtiment de la
Biosphère, qui était à la base le pavillon des États-Unis, lors de l’exposition universelle de 1967. On utilise aussi beaucoup ce concept en réaménageant des bâtiments religieux en bâtiments d’habitation. On transforme des églises en condo. C’est un concept intéressant puisqu’il permet la conservation de la structure extérieure du bâtiment, ainsi que son entretien pour un bon moment. Cela permet donc de conserver une partie du patrimoine, mais seulement la surface. C’est un autre sujet de débats dans la métropole.

Le patrimoine culturel est très représentatif de l’histoire d’une société. Par exemple, en regardant les œuvres littéraires québécoises, on peut voir l’évolution de notre société, des valeurs de conservations, à la littérature migrante. On peut observer le même phénomène lorsqu’on observe la peinture québécoise, ou le cinéma.

Il est donc primordial de conserver le patrimoine culturel parce que c’est une source de référence historique hors du commun. C’est à travers notre patrimoine que l’on peut mieux connaître qui on est, et ce que nous deviendrons. Au Québec, l’histoire de notre patrimoine laisse envisager que nous deviendrons une société de plus en plus multiculturelle, et que c’est cela qui forgera notre identité et notre patrimoine éventuelle. Par contre, c’est grâce à des organismes de conservation tels la
Cinémathèque Québécoise ou la Bibliothèque nationale du Québec que nous pouvons garder en mémoire qui nous étions, pour mieux comprendre qui nous sommes et qui nous serons.

Vidéo - Les sommets du cinéma d'animation de Montréal à la Cinémathèque québécoise






AUDIO - LA CINÉMATHÈQUE QUÉBÉCOISE




1 commentaire:

Laurie a dit…

Toutes mes félicitations!

Tu as créé une excellente présentation du cinéma d'animation incluant une multitude d'images et de plans de coupe qui illustrent réellement ce monde de créativité. Et quoi dire cette introduction qui, à elle seule, vient donner un style et un esthétisme à ton reportage qui rappelle celui même des animations. J'ai trouvé à ce sujet une animation faite par Tim Burton, cela remonte à 1982. Ce n'est peut-être pas québécois, mais ce cinéaste a carrément innové dans le domaine de l'animation avec «Vincent».

Sur youtube: http://www.youtube.com/watch?v=fxQcBKUPm8o

Sinon, ton texte résume très bien la situation actuelle de l'importance de la préservation du patrimoine. Je trouve que ton thème s'accolle bien à celui que j'ai traité sur ce blogue à propos des Contes et Légendes du Québec. J'ai pu également voir l'importance de cette partie de notre culture qui, comme tu l'a très bien expliqué, «a forgé notre identité».

Bon choix de sujet et tes sources sont très variées, ce qui rend tes recherches approfondies et intéressantes.

Milles fois bravo!